
Je vous le dis franchement : j’en ai juste MARRE de voir partout des recettes de « confiture » alors que ce que les gens font, c’est ni plus ni moins de la compote sucrée. Flash info : la CONFIT-ure CONFIT les fruits. Pour CONFIR les fruits, il faut… DU SUCRE. Eeeeeh oui !! BEEEAAAUUUUCOUP de sucre. C’est d’ailleurs grâce à ce sucre que ça se conserve – la confiture étant un moyen ancestral de préserver les fruits… dans le sucre.
Bref, vous voyez où je veux en venir : y’a pas de honte à préférer la compote, moi-même j’adoooore ça, MAIS ! C’est pas de la confiture 🙃
Perso, je ne fais pas vraiment de confitures, sauf quand il faut sauver des fruits qui risquent la poubelle. Je n’en suis pas grande consommatrice (sauf si y’a des crêpes !), même si je trouve que bien emballée, une confiture maison est toujours un chouette cadeau quand on est invité chez des amis et qu’on aime pas, comme moi, arriver les mains vides. Du coup, quand j’en fais, je vais souvent utiliser les fruits qui sont en train de se perdre, et chercher à créer des associations de parfums sympa, et aller jusqu’à utiliser des fruits qu’on a pas l’habitude de voir en confiture, comme ce jour où il restait blinde de kiwi que personne ne voulait manger et encore moins désormais qu’ils étaient un peu flétris…

Ma recette est très simple, et pas neuve. Là où d’autres n’inventent pas l’eau chaude, je n’ai moi-même pas inventé la confiture – je ne fais que suivre une tradition ancestrale. La règle :
POIDS DE FRUIT = POIDS DE SUCRE.
Oui, oui. C’est ça qui CONFIT et donc préserve correctement les fruits. Le sucre est un conservateur, et c’est LE seul conservateur de la confiture.
Selon les parfums de ma confiture, je vais utiliser soit du sucre de canne, soit de la cassonade, soit un mélange des deux, et parfois même en y ajoutant un peu de vergeoise brune, dont je trouve qu’elle apporte un petit goût de mélasse assez agréable (par exemple avec les poires, les coings, les pêches et les abricots). Quoiqu’il arrive, il est préférable d’utiliser un sucre de qualité, si possible non raffiné, et, comme pour les fruits, idéalement bio.
Ensuite, selon la teneur naturelle en eau du (ou des) fruit en question, je vais l’éplucher et le couper en morceaux (sauf les baies type myrtille, framboise, fraise, etc que je laisse entières) et le laisser macérer dans son poids de sucre au moins 1h ou jusqu’à complète dissolution du sucre (tant qu’il y a du sucre visible, je laisse macérer), et ce dans le récipient qui va servir à la cuisson de la confiture (idéalement, une casserole ou une cocotte en fonte).
Ensuite, je vais opter pour une cuisson rapide à haute température (sur le feu le plus vif de la gazinière), jusqu’à ce que la confiture « crépite » légèrement et/ou qu’une goutte fige au dos d’une assiette froide (Je place, par exemple, une sous-tasse au congélo au début de la cuisson). Selon les fruits, ça peut prendre 15 à 25 minutes. J’opte pour la cuisson rapide à haute température parce que je trouve que c’est ce qui préserve le mieux le goût initial du fruit (sinon, la confiture prend, je trouve, plutôt un goût de sauce caramel aux fruits que le goût d’une confiture).
Je verse ensuite la confiture dans des pots (souvent de récup, même s’il est vraiment préconisé d’en utiliser des neufs si on veut conserver sa confiture longtemps au placard) que j’ai ébouillanté puis laissé sécher sur un linge propre. Je remplis jusqu’à quasi raz-bord, ferme rapidement, puis retourne immédiatement le pot afin qu’il se celle avec la chaleur. Enfin, je nettoie le pot d’éventuelles coulures avec une éponge humide propre, puis laisse refroidir intégralement la confiture dans cette position.
Et voilà ! De la vraie confiotte, tradi, valeur sure, qui permet de ne plus jeter aucun fruit. Bon appétit !
